Les six paraboles de l'originel et de l'emprunté  
 

Les six paraboles de l’originel et de l’emprunté (本迹の六譬, honjaku roppi, běnjī liùpì) sont un concept qui est décrit dans Le sens occulte de la Fleur de la loi, l’une des œuvres majeures de Zhiyi.

Ces six paraboles se déclinent en deux fois trois : les trois de la doctrine empruntée et les trois de la doctrine originelle.

Les trois paraboles de la doctrine empruntée traitent des rapports entre le Sūtra du lotus et les enseignements provisoires. À chaque fois, au travers d’allégories liées à la fleur de lotus, la relation entre les enseignements provisoires et le Lotus est indiquée. Dans ces allégories les enseignements provisoires sont comparés à la fleur (華) et l’enseignement véritable au lotus (蓮). Nous remarquerons que ces deux idéogrammes forment l’expression fleur de lotus (蓮華). Nous avons ainsi trois paraboles :

1. Pour le véritable délaisser le provisoire : à ce stade le fruit n’est pas apparu il est en maturation dans la fleur mais cette connaissance même permet de préparer la cueillette et donc de ne pas s’en tenir à la fleur.
2. Ouvrir le provisoire pour ériger le véritable : une fois la fleur éclose, le fruit se distingue.
3. Rejeter le provisoire pour ériger le véritable : une fois la fleur fanée il ne reste que le fruit sur la tige.

Les trois paraboles de la doctrine originelle mettent en rapport celle-ci avec la doctrine empruntée vue précédemment. Ici la doctrine originelle se rapporte au lotus (蓮) et l’empruntée à la fleur (華). Comme dans les trois paraboles précédentes, les deux caractères une fois associés forment le mot
rengué (蓮華) fleur de lotus constitutif du titre du Sūtra. Nous avons ainsi trois paraboles :

1. À partir de l’originel décliner l’emprunté : la fleur éclot pour donner naissance au fruit (le lotus).
2. Ouvrir l’emprunté pour révéler l’originel : la fleur s’ouvre et laisse apparaître le fruit.
3. Délaisser l’emprunté pour ériger l’originel : comme cela a été vu dans le triptyque précédent, une fois la fleur tombée, le fruit subsiste sur la tige. Quand la doctrine empruntée est délaissée on peut édifier la doctrine originelle.

 

 
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