南無妙法蓮華經如來壽量品第十六事 Showa teihon p 2662




      
      


I Au sujet de Namu Myohorenguékyo, XVIe chapitre, Longévité de l'Ainsi-venu1

Dans le neuvième volume des Mots et phrases2, il est dit : "Ainsi-venu est une appellation usuelle pour désigner les bouddha des dix directions et des trois phases, les deux3, les trois bouddha4, les bouddha des doctrines originelle et empruntée5. Plus précisément, c'est l'appellation spécifique des trois bouddha de la terre originelle6. Longévité7 indique la parfaite mesure. Les oeuvres et vertus des deux, des trois bouddha des dix directions et des trois phases, des bouddha des doctrines originelle et empruntée, y sont évaluées et ce, d'une façon définitive. A présent, parce que ce chapitre donne la mesure parfaite des oeuvres et vertus des trois bouddha de la terre originelle, en définitive on le nomme chapitre de la Longévité de l'Ainsi-venu."

Dans la Transmission orale sur les significations, il est dit : "Le titre de ce chapitre est d'une importance considérable en ce qui concerne la personne même de Nichiren8. C'est ce qui a été conféré lors du chapitre des Pouvoirs miraculeux9.

'Ainsi-venu' désigne le vénéré Shakya et d'une façon plus large, les bouddha des dix directions et des trois phases. Plus précisément il s'agit des trois corps de l'improductif de la terre originelle. Dès lors, dans la conscience10 de Nichiren et des siens, l'acception la plus générale d'Ainsi-venu c'est tous les êtres mais, dans un sens précis, cela désigne les disciples et bienfaiteurs de Nichiren.

Ainsi les trois corps de l'improductif sont les pratiquants du Sutra du lotus de la fin de la loi11. Et l'appellation honorifique des trois corps de l'improductif est Namu Myohorenguékyo. C'est ce que représentent les trois grandes oeuvres12 de l'expérience13 du chapitre de la Longévité.

Si l'on envisage ce chapitre selon le critère des six identités14, 'Ainsi-venu' c'est l'homme ordinaire de l'identité de principe.

Et, lorsque Namu Myohorenguékyo est porté à sa tête15, nous avons l'identité de dénomination. Et ce, parce qu'alors il commence d'entendre le Titre.

Il se consacre à la pratique de l'écoute et c'est l'identité de la pratique contemplative. Cette identité de la pratique contemplative est la contemplation du honzon de la pratique d'Une pensée trois mille16.

Puis il subjugue ses errements et obstructions, cela est appelé l'identité de ressemblance.

Débouchant sur l'adaptation à autrui17, c'est l'identité de vérité fractionnée18.

Puis devenant le bouddha des trois corps de l'improductif, il parvient à l'absolu et cela est appelé le bouddha de l'identité absolue.

Lorsque tous les troubles sont vaincus et que l'ultime du chapitre de la Longévité se réalise, seul l'état d'existence originelle du corps19 d'homme ordinaire comprend le principe ultime de ce chapitre. Et si l'on se demande quel est l'activité20 des trois corps de l'improductif, il s'agit de Namu Myohorenguékyo. "

Notes

1 'Myohorenguékyo, XVIe chapitre, Longévité de l'Ainsi-venu' est le titre de ce seizième chapitre dans la traduction de Kumarajiva : 妙法蓮華經如來壽量品第十六 (Myohorenguékyo Nyorai juryo hon daijuroku). Ici Namu est rajouté devant le titre de ce chapitre. Sur le sens de Namu, voir Dictionnaire Miaofa

2 Abréviation usuelle des Mots et phrases de la Fleur de la loi (法 華文句, Fahua wenju), Voir Dictionnaire Miaofa.

3 Voir Dictionnaire Miaofa, premier sens.

4 Voir Dictionnaire Miaofa, premier sens.

5 J'ai rajouté doctrines pour la compréhension. Le texte est plus elliptique, il dit : 本佛迹佛, boudhha originel et boudddha d'emprunt.

7 Dans le titre de ce chapitre du Lotus le mot qui est généralement traduit par longévité est 壽量  (juryo, shouliang) qui signifie littéralement la mesure () de la longévité ().

8 Le texte dit : "日蓮當身大事也", soit, littéralement : 'une grande chose qui touche à la personne de Nichiren'.

9 Chapitre XXI du Lotus. C'est le livre même du Sutra du lotus qui est conféré aux bodhisattva surgis de la terre avant le chapitre de la Passation. Il y a une relation forte entre cette phrase et la précédente, pourtant tout n'est que suggéré. Si "Le titre de ce chapitre est d'une importance considérable en ce qui concerne la personne même de Nichiren" et si "C'est cela qui a été conféré lors du chapitre des Pouvoirs miraculeux" c'est que Nichiren se présente comme ayant assisté à la scène de transfert décrite dans le chapitre des Pouvoirs miraculeux et que dès lors, il connaît la teneur, c'est-à-dire le sens ultime, de ce qui a été conféré.

10 avec la prononciation kokoro : esprit, pensée, mental etc. Ici, il s'agit de la pensée qui découle de la compréhension des principes profonds de ce chapitre XVI du Lotus.

11 La démonstration est la suivante : la deuxième phrase de la citation des Mots & phrases, au début de cet article dit "plus précisément, c'est l'appellation spécifique des trois bouddha de la terre originelle", la phrase précédente nous dit que ce même terme d'Ainsi-venu " désigne les disciples et bienfaiteurs de Nichiren ". Dès lors ces disciples de Nichiren qui vivent dans la période de la fin de la loi, sont les trois corps du bouddha (ou trois bouddha).

12 On peut légitimement penser que les trois grandes oeuvres en question (三大事, sandaiji) sont les trois grandes lois ésotériques que Nichiren déduit du chapitre XVI du Lotus (cf. point 25 de la Transmission orale sur les significations relative à ce chapitre).

13 Expérience ou pratique (dans un sens philosophique, c'est-à-dire opposé à théorie). Dans le texte, c'est (ji) : l'expérience ou la pratique de la signification profonde de ce seizième chapitre du Lotus.

15 Depuis les temps anciens, l'ordination des membres de la sangha, comporte une cérémonie où le front de l'impétrant est touché ou oint.

18 Il est intéressant de noter qu'ici Nichiren indique que la connaissance du bouddhisme ne peut être partagée avec autrui que lorsque soi-même, on atteint un degré assez haut de l'expérience bouddhique. Ici, il s'agit de l'avant-dernier dans ce système des six identités. Ainsi, d'une façon différente de l'acception usuelle de la cinquième identité (cf. Dictionnaire Miaofa), 'fractionnée' acquiert ici le sens de partagée.

19 Totai (當體, dangti) : le corps, l'incarnation, la personne même.

20 Voir Dictionnaire Miaofa. Il est intéressant de noter le rapport pratiquement antagoniste entre improductif (無作, musa, wuzuo) et activité (所作, shosa, suozuo) . Il apparaît encore plus clairement en chinois où improductif est 無作 (musa, wuzuo) c'est-à-dire ce qui est dépourvu de production et où activité est 所 作 (shosa, suozuo), c'est-à-dire ce qui est produit. Cela revient en quelque sorte à la production des trois corps de l'improductif.

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