Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#66
 
 

Date d'inscription :

2e année de Kōan (1279), 9e mois. Date inscrite à gauche vers le bas le long du bord.

Récipiendaire :

Conféré à l’upāsaka Nichigyō (日仰優婆塞授与之). Inscription tout en bas à gauche sur trois colonnes.

Phrase d'hommage :

1. Durant plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之中未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur trois colonnes à partir du bord droit du gohonzon.

2. Maintenant ces trois mondes
Sont tous ma possession
Les êtres qui les peuplent
Sont tous mes enfants


3. Pourtant ces lieux à présent
Tous regorgent d'infortunes
Il n'est que moi seul
Qui puisse les secourir


(今此三界  皆是我有  其中衆生  悉是吾子
  而今此處  多諸患難  唯我一人  能爲救護)

Les vers sont écrits de la droite vers la gauche, entre la phrase "Durant plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha …" et la date, c'est-à-dire sur presque toute la largeur du gohonzon.
Le premier quatrain (Maintenant ces trois mondes … Sont tous mes enfants) commence à gauche de la première phrase d’hommage, la dernière de ses 4 colonnes se terminant sous le Titre.
De l’autre côté du Titre, à la même hauteur, à gauche, nous trouvons les deux premiers vers du deuxième quatrain (Pourtant ces lieux à présent / Tous regorgent d'infortunes) puis nettement plus haut le 3e vers qui, lui, est écrit en biais, à gauche de Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice), et enfin le dernier vers (Qui puisse les secourir) est écrit à la suite, c'est-à-dire en dessous, du 3e vers.

Nichiren reprend ici les célèbres quatrains du chapitre de la Parabole du Sūtra du lotus (MHRGK p 233 ; JNR p 116). Il commente également ces deux quatrains dans la Transmission orale sur les significations.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

Pour les dimensions, pas d'information (il n’a certainement pas été possible d’examiner ni de mesurer ce gohonzon) - 1 lé.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Renshinji, Wakayama-shi.

Style :

Spécifique, singulier dans sa composition.

Contenu scriptural :

1. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō.

2. Les personnages (ils ne sont que 6 et forment ce que nous trouvons dans la plupart des gohonzon et que nous appelons l'étage supérieur). Ils sont situés de part et d'autre du Daïmoku.
À gauche en partant du centre : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (boddhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (boddhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

Particularités graphiques :

À droite du nom du récipiendaire, on voit une marque assez grande comme si cette partie du gohonzon avait été enlevée ou déchirée. La signature-kaō de Nichiren qui se trouve généralement à cet endroit aurait donc été effacée.
Dans son étude Il mandala nella tradizione del Buddhismo Nichiren, Seconda parte : I mandala del periodo Kōan, Luigi Finocchiaro évoque comme hypothèse le fait que certains croyants, par dévotion, touchaient la signature de Nichiren et auraient ainsi provoqué son effacement avec le temps. Néanmoins la cause reste incertaine et on ne peut être que perplexe face à cette détérioration. Toutefois, il est possible que ce genre de pratiques aient pu être effectuées localement voire encouragées. Ceci dit, en plus de 700 ans bien des choses se produisent et il peut également s’agir d’une détérioration accidentelle.

L’absence de la signature de Nichiren amène une modification de l’équilibre du gohonzon. L’ensemble est uniquement centré autour du Titre qui apparaît au premier plan avec un tracé élancé, les traits du dernier caractère sont très évasés.
La graphie des citations est très différentes de celle du Titre et des personnages. Elle est plus cursive et plus liée. Le vers Il n'est que moi seul bien plus haut que les autres et écrit en biais se détache clairement du reste du quatrain attirant de la sorte l’attention de celui qui contemple ce gohonzon.

Remarques :

On ne sait pas grand-chose à propos du destinataire de ce gohonzon. On ne connaît pas non plus les dimensions. Il s’agit probablement d’un omamori gohonzon (talisman personnel). Il partage avec les gohonzon #28, #29 les citations, la date et la mention du destinataire. Le #90 également comprend cette même citation et l'absence des deux Rois de Lumières, ce qui est très rare sur ce type de gohonzon. Par contre sur celui-ci nous avons la présence des bouddha Shakamuni et Maints-Trésors accompagnés des quatre bodhisattva surgis de la terre. Le gohonzon #74, composé quelques mois après celui-ci, présente également quelques similitudes y compris l'effacement d’une partie de la surface.

 
 
 
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