Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#93
 
 

Date d'inscription :

3e année de Kōan (1280), 5e mois, 8e jour. La date est inscrite en bas, à gauche du grand roi du ciel Accoissement, contre le bord du gohonzon.

Récipiendaire :

? - Malheureusement le nom du récipiendaire qui devait se trouver en bas à droite (comme pour le #92 inscrit le même jour) a été effacé.

Phrase d'hommage :

Durant plus de 2220 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n'apparut (佛滅度後二千二百二十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur six colonnes en bas à droite, en grande partie sous le trait final du caractère kyō (經) du Titre.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

99,1 x 54,2 – 3 lés.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Myōkaiji, Numazu-shi.

Style :

Gohonzon des dix mondes.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et, dessous, la signature-kaō de Nichiren.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice).
Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : les noms des quatre bodhisattva et des deux grands auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Miroku botsatsu, Kashō sonja (尊者, le vénérable), Shakudaikanin (Indra), Daïgattendaïō (大月天大王, le grand roi céléste Grande-Lune), Daimyōjōtennō (大明星天王, le roi céleste Claires-Constellations) .
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Yakuō bosatsu, Sharihotsu sonja (尊者, le vénérable), Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur : encadrant le Titre à la hauteur du caractère gué (華) : à gauche, en partant du centre, les jūrasetsunyo, et en remontant, plus loin, Ajase daiō puis plus haut encore, Dai Ryūō (大龍王, le grand Roi-Dragon).
À droite, en partant du centre, Kishimojin, puis en s'éloignant et en remontant Daibadatta et bien plus haut encore : Tenrin shō-ō (転輪聖王, les saints rois tournant les roues) et Ashuraō.

6. Plus bas, à la hauteur de la jonction des caractères gué (華) et kyō (經), leur nom précédé de l'expression votive Namu, à gauche en partant du centre : Myōraku daishi, Dengyō daishi et en vis-à-vis à droite, toujours en partant du centre : Ryūju bosatsu, Tendaï daishi.

7. Et encore plus bas, de chaque côté du caractère kyō (經) du Titre, à gauche Hachiman daibosatsu et en vis-à-vis, à droite Tenshō daïjin.

Particularités graphiques :

Pour le roi céléste Grande-Lune (大月天王), il est écrit grand roi céléste Grande-Lune (大月天王).

Comme nous l'avons dit à propos du gohonzon #92, inscrit le même jour: dans la structure des dix mondes ici représentée nous avons pour l'étage inférieur une sorte de graduation verticale. Les dix ogresses et la Déesse Mère des Enfants Démons sont au plus bas mais très près du Titre, - nous reviendrons sur ce point -, puis un peu plus haut nous trouvons les représentants de l'enfer : Don des Dieux et le grand roi Ajātaśatru. Encore plus haut dans une position intermédiaire entre l'étage inférieur et l'étage médian nous avons le grand Roi-Dragon (monde des animaux), les saints rois tournant les roues (monde des hommes) et le roi Asura (monde des asura). Nous avons donc bien une représentation complète des cinq premiers mondes (de l'enfer jusqu'au monde des hommes) et au-dessus à l'étage médian apparaissent les dieux (sixième monde), les mondes proprement bouddhiques (auditeurs, éveillés solitaires, bodhisattva). L'étage supérieur est dévolu à ceux que l'on dit de la conversion originelle.

Pour ce qui est des dix ogresses et de leur mère, la Déesse Mère des Enfants Démons, elles ne sont pas seulement les représentantes du monde des esprits affamés. Elles apportent également une influence du bouddhisme ésotérique, d'où la place particulière qu'elle occupent sur le gohonzon et leur proximité avec le Titre. Toutefois cet apport du bouddhisme ésotérique s'est beaucoup atténué surtout si nous le comparons avec des gohonzon beaucoup plus anciens dont le #11 et le #18, par exemple, sont des parangons.

Le cannevas est exactement identique à celui du gohonzon #92 qui a été réalisé le même jour. Chaque gohonzon étant néanmoins une œuvre unique, on peut remarquer quelques différences. Celui-ci est moins centré que le précédent. Le Titre, vers le bas, a tendance à partir un peu vers la droite, du coup la signature-kaō, elle, est plutôt amenée vers la gauche. Le caractère kyō (經), dans sa graphie, subit également cette tendance d'être porté vers la droite.

Remarques :

Les collections du temple Myōkaiji abritent également les gohonzon #68a et #119.

 
 
 
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