Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#107
 
 

Date d'inscription :

4e année de Kōan (1281), 4e mois, 25e jour. Inscription en bas contre le bord, à gauche du grand roi céleste Accroissement.

Récipiendaire :

Conféré à la bikuni Jiën (比丘尼持圓授与之). Inscription glissée entre la boucle gauche du kaō-signature de Nichiren et le grand roi céleste Accroissement.

Phrase d'hommage :

Durant plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite à droite en bas, sur 5 colonnes, entre le grand roi céleste Vaste-Regard et Tenshō daïjin.

Ajout :

Les ajouts ont été écrits par Nikkō et insérés en très petits caractères là où il y avait un peu de place, sans perturber l'équilibre général.

1. Pour le temple de la Doctrine originelle comme trésor fondamental (可爲本門寺重寶也) ; inséré entre la partie gauche de la signature-kaō de Nichiren et le nom de la récipiendaire.

2. Transmis à la petite-fille de sire Daïni Nisshō, disciple de Nikkō, veuve de Somi Kogorō du pays de Kaï, lui-même régisseur et nyūdō de Ōi (甲斐國大井庄々司入道女子同國曾弥小五郎後家尼者日興弟子也仍申与之孫大貳公日正相傳之) ; inséré en bas à droite, tout à fait contre le bord.

Dimensions (cm) & nombre de lés :

97,9 x 59,4 - 3 lés.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Honmanji, Kyōto.

Style :

Gohonzon des dix mondes.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins du gohonzon se trouvent les quatre grands rois du ciel. Fait exceptionnel, un seul des deux Rois de Lumières, Amour, est représenté mais doublement : à la fois à gauche et à droite, voir la rubrique Remarques ci-dessous.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et en dessous la signature-kaō de Nichiren.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu.
En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : les noms des quatre bodhisattva et des deux grands auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Miroku bosatsu, Daï Kashō sonja (尊者, vénérable) et autres, le grand roi Shakudaikanin (Indra), le roi céleste Grande-Lune (大月天王, Daïgattennō) et le roi céleste Grande Clarté des Constellations (大明星天王, Myōjōtennō).
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Yakuō bosatsu, Sharihotsu sonja (尊者, vénérable) et autres, Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnitten daïō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur. À gauche en partant du centre : les dix ogresses et un peu plus loin à gauche Daï Ryūō (Grand Roi-Dragon) et en dessous de ce dernier Ajase daiō.
À droite en partant du centre : Kishimojin, un peu plus haut à droite Tenrinshōō (天輪聖王, les saints rois qui tournent la roue), Ashuraō et autres, et en dessous des saints rois qui tournent la roue Daibadatta.

6. Un peu plus bas, à peu près à la hauteur du très grand caratère kyō (經) avec leur nom précédé de Namu, à gauche Dengyō daishi et à droite Tendaï daishi.

7. En dessous, plus près du centre, sous le caractère kyō (經) à gauche : Hachiman dai bosatsu et en vis-à-vis à droite : Tenshō daïjin.

Particularités graphiques :

De chaque côté, les représentants du monde de l'enfer, à savoir Ajase daiō à gauche et Daibadatta à droite sont relégués bien plus bas que les autres personnages de l'étage inférieur.

Le Daïmoku s'inscrit en s'élargissant considérablement, surtout à partir du caractère gué (華, fleur). Le caractère kyō (經) est très grand et prédominant. Également la partie basse et gauche de cet idéogramme est calligraphiée d'une manière inhabituelle, ce qui laisse à penser que l'écriture a été effectuée d'une façon vive et appuyée, ce qui également interroge.

De même, en haut dans l'angle à droite, pour l'écriture du nom du grand roi céleste Dai Jikokutennō, le pinceau a été fortement appuyé lors de l'écriture de l'idéogramme ten (天, ciel), faisant comme une tache.

Remarques :

Que pouvons-nous penser de la double inscription du Roi de Lumières Amour sur ce gohonzon et de son corollaire, la disparition de l'Immuable ? Malheureusement pas grand-chose. J'ai lu différentes hypothèses qui vont de l'erreur d'inadvertance à un renforcement spécifique de la symbolique liée au Roi de Lumières Amour ; mais sincèrement tout cela est bien loin d'être convaincant. Sans doute parce que pour que ce genre de thèses puisse être crédible il faudrait entrer dans le processus créatif qui a produit ce gohonzon. Or, cela, qui peut le faire ?
Il ne nous reste donc qu'à considérer ce grand mandala où la puissance des passions productrices de la vie est redoublée sans que l'autre pôle, celui de la succession des existences, le processus karmique, ne soit apparent.

Les quelques informations que nous avons à propos de la destinataire viennent des notes de Nikkō. Cette nonne était une disciple du moine Jakunichi, celui à qui le gohonzon #92 avait été conféré. Selon les registres de Nikkō, après la mort de Nichiren la nonne Jiën aurait eu un différend avec le groupe des croyants et aurait abandonné la foi.

Le temple Honmanji où ce gohonzon est conservé abrite également le mandala #38, celui qui avait été conféré au jeune Kamewaka.

 
 
 
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