Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#59
 
 

Date d'inscription :

2e année de Kōan (1279), 2e mois. Inscrite en bas à gauche du roi céleste Accroissement.

Récipiendaire :

Myōshin (妙心), inscription en bas à gauche du kaō-signature de Nichiren.

Phrase d'hommage :

1. Durant plus de 2220 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百二十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur six colonnes en bas, à gauche du roi céleste Vaste-Regard.

2. Le bonheur de celui qui fait offrande excède les dix épithètes (有供養者 福過十号). Phrase écrite légèrement en oblique à gauche du Roi de Lumières Immuable.

3. S'il est un perturbateur sa tête se brisera en sept morceaux (若悩乱者 頭破七分). Phrase écrite en oblique à droite du Roi de Lumières Amour.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

88,8 x 48,5 – 3 lés.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Jōkō-in, Ichikawa-shi.

Style :

Gohonzon des dix mondes avec citations.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et en dessous Nichiren-kaō.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : les noms des quatre bodhisattva et des deux grands auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Miroku bosatsu, Kashō sonja (尊者, vénérable) puis le roi Shakudaikanin (Indra), le roi céleste Grande-Lune et Ryūō (Roi-Dragon).
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Yakuō bosatsu, Sharihotsu sonja (尊者, vénérable) puis Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil), Tenrinshōō (天輪王, les rois qui tournent la roue) et Ashuraō.

5. Étage inférieur : à gauche en partant du centre : les dix ogresses et un peu plus à gauche Ajaseō. À droite en partant du centre : Kishimojin.

6. Un peu plus bas, avec leur noms précédés de Namu, à gauche Dengyō daishi et à droite, pratiquement au même niveau que Kishimojin, Tendaï daishi.

7. En dessous à gauche : Hachiman dai bosatsu et à droite : Tenshō daïjin.

Particularités graphiques :

Les Rois de Lumières et la signature-kaō de Nichiren sont écrits d'un trait sensiblement plus épais que les quatre rois du ciel ou Namu Myōhōrenguékyō, formant de la sorte comme un premier plan. Les Rois de Lumières occupent presque toute la longueur des bords latéraux. Quant aux personnages, ils sont inscrits avec un trait encore plus fin et ceux situés vers le bas ont leur nom qui se termine par un trait vertical tel un étendard. La hauteur de Namu Myōhōrenguékyō ne remplit que la moitié haute du gohonzon et les traits du dernier caractère (經, kyō) sont évasés sur un large espace ouvert.

Remarques :

La calligraphie de plusieurs caractères, par exemple les quatre rois du ciel, est différente de celle que nous trouvons sur les autres gohonzon. Tout est très lisible et l'écriture souple et élégante. Peut-être est-ce dû à la destinataire, de même que l'une des lettres qui lui est adressée la même année, la Réponse à dame nonne Myōshin, est également d'une tonalité sensible et grave, avec notamment deux poèmes tanka et plusieurs références émouvantes puisées dans les littératures chinoise et japonaise.

Les quatre rois du ciel ne sont pas précédés du caractère 大 (grand) comme sur la plupart des gohonzon. On peut se demander si cela n'est pas lié au style même de ce mandala qui comme nous l'avons dit reflète une certaine élégance. Les rois du ciel dans leur représentation habituelle, - notamment la statuaire bouddhique -, sont des personnages terribles et effrayants, et les priver du caractère 'grand' (大) permet de les adoucir, d'autant que leurs noms sont écrits ici dans une calligraphie raffinée.

Les citations 2 et 3 sont tirées des Notes sur les phrases et les mots de la fleur de la loi de Zhanlan. Dans ce passage quelques phrases du chapitre Formules détentrices du Sūtra du lotus sont commentées par ce maître du Tiantai.
Ces citations par groupes de deux illustrent les mérites ou châtiments qui découlent de l'attitude envers la loi bouddhique. Ceux qui la louent en sont eux-mêmes honorés, ceux qui la dénigrent révèlent la confusion et la chute.

 
 
 
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