1^e année de Kōan (1278), 7^e mois, 5^e jour. La date est écrite en tout petit dans le coin en bas à gauche, glissée entre le bord et le grand roi du ciel Accroissement.

Probablement effacé. Si c'est le cas c'est dommage ; il arrivait que ce genre de pratique ait cours lorsqu'un gohonzon décerné à un croyant se trouvait ensuite affecté à un temple pour un usage collectif.

Durant plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite sur cinq colonnes, en bas à droite, en dessous de Tenshō daïjin. Dans le texte en chinois l'expression pour Jambudvīpa (閻浮提) est abrégée en 閻浮.

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120,6 x 64,5 – 3 lés

Gohonzon du Trésor de la roue (輪寶御本尊, Rinpō gohonzon), cf. Remarques.

Honkokuji, Kyōto.

Détaillé.

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas la signature-kaō de Nichiren.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian: les noms des quatre boddhisatva et des deux grands auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Miroku botsatsu, Kashō sonja (尊者, vénérable) puis le roi Shakudaikanin (Indra) et le roi céleste Grande-Lune.
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Yakuō bosatsu, Sharihotsu sonja (尊者, vénérable) puis Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnitten ō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil), Tenrinshōō (天輪聖王, les saints rois qui tournent la roue), Ashuraō.

5. Étage inférieur et maîtres du bouddhisme au même niveau : à gauche en partant du centre : les dix ogresses, Namu Myōraku daishi, Namu Dengyō daishi.
À droite en partant du centre : Kishimojin, Namu Ryūju bosatsu, Namu Tendaï daishi.

6. En dessous, de chaque côté du caractère kyō (經) du Daïmoku à gauche : Hachiman dai bosatsu et en vis-à-vis à droite : Tenshō daïjin.

Les quatre grands rois du ciel, les deux Rois de Lumières Amour à gauche et Immuable à droite, en colonne centrale Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas la signature-kaō de Nichiren se démarquent par des traits larges par opposition à une écriture générale beaucoup plus fine qui apparaît en arrière-plan.
Le dernier caractère de Namu Myōhōrenguékyō, (經, kyō) se termine par deux traits très évasés sur un espace vacant au-dessus du kaō-signature.

Ce gohonzon a été inscrit le même jour que le #50 avec la même structure. Le nom usuel de ce gohonzon "Trésor de la roue" (輪寶御本尊, Rinpō gohonzon) vient du motif de son encadrement avec des rinpō ou Roues du Dharma dont les huit rayons symbolisent l'octuple sentier du bouddhisme.

Pour ceux qui sont intéressés par l'écriture chinoise, dans le nom du temple où ce gohonzon est conservé, le Honkokuji (本圀寺), le caractère koku (圀) est un caractère alternatif pour 國 (le pays). Il fait partie des Zétiān wénzì (則天文字) idéogrammes créés par les lettrés au service de l'impératrice de Chine Wu Zetian (624 - 705).

Les collections du temple Honkokuji à Kyōto abritent outre ce gohonzon-ci pas moins de huit autres mandala : #34, #41, #46, #56, #90, #91, #106 et #123 qui est le dernier parmi les gohonzon composés par Nichiren qui nous sont parvenus.