Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#16
 
 

Date d'inscription :

11e année de l'ère Bun-eï (1274), 12e mois. À côté de la date (en bas à droite, entre la signature de Nichiren et le bord du gohonzon nous avons même la localisation : "Composé dans les montagnes du village de Hakiri, Pays de Kaï" tout comme sur le gohonzon #13 inscrit un mois auparavant.

Récipiendaire :

Selon les recensions anciennes il s'agirait de Nikkō mais son nom n'est pas écrit sur le gohonzon.

Phrase d'hommage :

Pendant plus de 2220 ans après l’extinction du Vénéré du monde Grand-Éveil, en ces trois pays de l'Inde, de la Chine et du Japon il n'y eut pas un tel Grand Gohonzon qui fut ou bien connu mais pas propagé ou même pas connu. Et moi, père compatissant, de par la sagesse du Bouddha, je le gardais caché pour les cinq-cents années suivantes de l'ère finale où la venue du bodhisattava Pratique-Supérieure marquera le début de sa propagation et de son annonce (大覺世尊御入滅後經歴二千二百二十余年雖尓月漢日三ケ国之間未有此大本尊或知不弘之或不知之 我慈父以佛智隠留之爲末代殘之後五百歳之時上行菩薩出現於世始弘宣之). Ces phrases sont écrites sur seize colonnes dans le bas du gohonzon. Elles commencent à la gauche de la signature de Nichiren pour s'achever au-dessus de son kaō, contre le bord gauche du gohonzon.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

106,0 x 56,7 - 3 lés.

Nom usuel :

Grand-Gohonzon pour le salut des dix mille ans (萬年救護大御本尊, Bannenkyūgo Daïgohonzon).

Lieu de dépôt actuel :

Myōhonji, Awagun, Chiba ken.

Style :

Spécifique avec la longue phrase d'hommage mentionnant le terme Grand Gohonzon (Dai-gohonzon) et qui ne comprend que des personnages et des mentions liés à l'Éveil bouddhique et au salut.

Contenu scriptural :

1. Nous avons les deux Rois de Lumières, Amour et Immuable à leur place habituelle.

2. La colonne centrale Namu Myōhōrenguékyō écrit en grand tient presque toute la hauteur et vient toucher en bas la longue phrase d'hommage.

3. Les noms d'absolument tous les personnages sont précédés de Namu

4. Étage supérieur : En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Les bouddha du corps fractionné, Jōgyō bosatsu (Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Zentoku butsu (善徳佛), Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (Pratique-Infinie).

5. Étage médian : À gauche, en partant du centre Kashō sonja (Vénérable Kāśyapa), Sharihotsu sonja (Vénérable Shariputra), Tenshō - Hachiman et les autres multiple bouddha (等諸佛) .
À droite, en partant du centre Monjushiri bosatsu, Fugen bosatsu, Miroku bosatsu, Yakuō bosatsu , Daibonnō (c'est une particularité il est juste écrit Daibonnō et non pas Daibontennō) ; juste en-dessous de Yakuō et Daibonnō, nous avons respectivement Nichigatsuten tō (日月天 等, divinités Soleil, Lune et autres) puis Ten-Taishaku. 

6. Plus bas, à la hauteur du caractère gué à gauche de la colonne centrale Dengyō daishi et à droite Tendaï daishi.

7. En bas à gauche le kaō de Nichiren et à droite sa signature.

Particularités graphiques :

La phrase d'hommage est plus longue que sur d'autres gohonzon ; elle comporte l'expression Dai-gohonzon pour qualifier ce gohonzon. Elle se veut précise, elle situe dans le temps de la chronologie bouddhique ce grand mandala si particulier qui est également localisé dans l'espace par la phrase qui accompagne la date : "Composé dans les montagnes du village de Hakiri, Pays de Kaï".

Remarques :

Ce grand gohonzon est tout à fait spécifique. Ce n'est pas à proprement parler un gohonzon des dix mondes mais bien plutôt un gohozon du monde du Bouddha. Les personnages de l'étage supérieur Shakyamuni, l'Ainsi-venu Maints-Trésors, les quatre bodhisattva sont tous représentatifs de la partie de la doctrine originelle lors de l'enseignement du Lotus. En dessous, les noms des divinités sont écrits de manière originale et pour les deux divinités protectrices du Japon : Tenshō daïjin et Hachiman dai bosatsu leurs noms se suivent en s'agglomérant suivis de la formule "et les autres multiples bouddha (等諸佛) faisant de ces divinités des corps d'emprunt du Bouddha. Tout cela s'ajoutant à la phrase d'hommage qui révèle la manifestation du Pratique-Supérieure et son action salvifique dans l'ère de la Fin de la loi nous permet de comprendre pourquoi la tradition a attribué à ce gohonzon le nom de Grand-Gohonzon pour le salut des dix mille ans (萬年救護大御本尊, Bannenkyūgo daïgohonzon).

Une réplique de ce gohonzon en bois laqué noir avec inscription en or est enchassée au temple Fujisan-Honmonji à Yokohama-shi. Ce temple fondé par Nichimoku (1260 - 1333) est aujourd'hui le temple principal du courant Honmon Shōshū (本門正宗) lequel tient ce gohonzon pour primordial parmi les autres mandala écrits par Nichiren. Cette assertion alimente une polémique avec les autres courants qui se réclament de la tradition de Nikkō, polémique assez vaine dont on ne perçoit pas vraiment la pertinence vis-à-vis des objectifs fondamentaux de l'enseignement bouddhique et des crises que nos sociétés traversent.

 
 
 
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