4^e année de Kōan (1281), 2^e mois, 2^e jour. Inscription de la date dans le coin inférieur gauche, en bordure de cadre.

Conféré à l'ubasoku Fujiwara Nisshō (優婆塞藤原日生授与之). Cette dédicace est placée dans le coin inférieur gauche, à la droite du grand roi céleste Accroissement (大増長天王).

Durant plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n'apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Phrase inscrite en bas à droite sur sept colonnes à la gauche du grand roi céleste Vaste-Regard (大廣目天王).

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90,9 x 48,5 – 3 lés.

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Ikegami Honmonji, Ōta-ku, Tōkyō.

Gohonzon des dix mondes.

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et dessous la signature-kaō de Nichiren.

3. Étage supérieur : tous les noms sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice).
Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : 12 inscriptions, soit deux bodhisattva, un auditeur et trois divinités de chaque côté (les noms des bodhisattva et auditeurs étant précédés de Namu).
En partant du centre et en allant vers la gauche : Fugen bosatsu, Miroku botsatsu, le grand Kashō sonja (尊者, le vénérable) et autres, le grand roi Shakudaikanin (Indra), Daïgattennō (大月天王, le roi céléste Grande-Lune), Daimyōjōtennō (大明星天王, le roi céleste Claires-Constellations) .
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Yakuō bosatsu, Sharihotsu sonja (尊者, le vénérable) et autres, Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur : on peut distinguer sur trois niveaux trois groupes d’inscriptions, disposés assez symétriquement par rapport à la colonne centrale. Au premier niveau, à la hauteur du milieu du caractère gué (華), à gauche et en allant vers l’extérieur on trouve Ajase daiō puis un peu plus haut Dai Ryūō (大龍王, le grand Roi-Dragon) et autres, et à droite, en allant vers l’autre bord, Tenrin shō-ō (転輪聖王, les saints rois tournant les roues), Ashuraō et autres puis Daibadatta.
Plus bas, à la hauteur du caractère kyō (經) et plus proche du Titre à gauche, les jūrasetsunyo et à droite Kishimojin.

6. Plus bas, leur nom précédé de l'expression votive Namu, à gauche Dengyō daishi et en vis-à-vis à droite, Tendaï daishi.

7. Sous le caractère kyō (經) du Titre, à gauche Hachiman daibosatsu et en vis-à-vis à droite, Tenshō daïjin.

Bien que plus petit que le mandala #101, ce gohonzon reprend la même composition ainsi que toutes les inscriptions, à trois différences près : Ryūju bosatsu et Myōraku daishi ne sont plus représentés, la dédicace est à droite du grand roi céleste Accroissement et non à gauche, et les positions respectives d'Ajase daiō et du Daï Ryūō (Grand Roi-Dragon) sont inversées.

Comme sur le gohonzon précédent, la taille des caractères siddham est particulièrement importante, prenant même presque toute la hauteur du mandala.
L’espace laissé entre le le kaō-signature de Nichiren et le Titre met en évidence ce dernier.

Ce gohonzon est le premier, parmi ceux qui nous sont parvenus, à être inscrit en cette 4^e année de Kōan (1281).

On ne sait pratiquement rien au sujet du destinataire de ce gohonzon, Fujiwara Nisshō. Il n'a pas de rapport particulier avec le Nisshō destinataire du gohonzon #101. En transcription en alphabet latin les deux noms s'écrivent pareil mais en japonais les deuxièmes idéogrammes diffèrent. Fujiwara était un nom de famille ou de clan (姓, kabane ou shō) de la noblesse de cour ou lié à elle.