Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#97
 
 

Date d'inscription :

3e année de Kōan (1280), 8e mois. La date est écrite en bas à gauche contre le bord, au-dessus du nom du récipiendaire.

Récipiendaire :

Conféré au laïc Nichijū (俗日重授与之), phrase inscrite en bas, dans le coin gauche.

Phrase d'hommage :

Plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Cette phrase est écrite au-dessus de la partie droite du kaō de Nichiren, à gauche de la partie basse du nom du Roi de Lumières Immuable. Elle est inscrite sur 6 colonnes, la dernière ne comprenant que le caractère nari (也) précédé de l'abréviation originale du caractère ra (羅), de mandara, qu'emploie Nichiren.

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

53,9 x 34,2 - 1 lé.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Kōchōji, Numazu-shi.

Style :

Restreint.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite, écrits dans un trait particulièrement lourd, le plus épais utilisé pour la composition de ce gohonzon.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas Nichiren-kaō.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : nous trouvons juste six divinités.
À gauche en partant du centre : le grand roi Shakudaikanin (Indra), le roi céleste Grande-Lune et le roi céleste Clarté des Constellations (大明星天王, Daimyōjōtennō).
À droite en partant du centre : Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur : à gauche les dix ogresses et en vis-à-vis à droite leur mère Kishimojin. Elles sont situées à la hauteur du caractère kyō (經) du Titre.

6. Un peu en dessous, décalés du centre : à gauche Namu Dengyō daishi et à droite Namu Tendaï daishi.

7. Plus bas encore, dans l'espace ouvert sous le caractère kyō (經) et au-dessus de la signature-kaō de Nichiren : à gauche : Hachiman dai bosatsu ; et à droite : Tenshō daïjin.

Particularités graphiques :

Les deux colonnes de droite et de gauche qui comprennent les quatre rois du ciel et les deux Rois de Lumières, le Daïmoku et la signature-kaō de Nichiren sont écrits d'un pinceau bien plus épais que les personnages ou la phrase d'hommage et montrent donc d'une manière très visible la structure du gohonzon.
Le trait d'écriture des caractères finaux de chacun des termes est très étiré, notamment pour les idéogrammes de Namu Myōhōrenguékyō de la colonne centrale ou le nari (也), en bas à droite, à la fin de la phrase d'hommage.

Remarques :

La structure globale, du moins pour les pour les noms des personnages, est très similaire à celle du gohonzon #71 inscrit six mois plus tôt. Il semble donc que cette composition est l'une de celles utilisées par Nichiren pour les gohonzon personnels de cette époque. Une autre typologie se retrouve dans la série qui compte les mandala #94 à #96 où les quatre rois du ciel ne figurent pas.

À compter de ce mandala - du moins parmi ceux-là qui nous sont parvenus -, la formule de la phrase d'hommage : "Plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut" comporte toujours le nombre '2230'. Au paravant nous pouvions avoir '2220' ou '2230'.

Comme pour d'autres gohonzon composés à peu près à la même période, nous n'avons aucune information sur l'identité du récipiendaire sinon celles que nous pouvons déduire de la dédicace. Cette caractéristique est commune aux gohonzon #94 à #98. Ici encore nous pouvons seulement déduire qu'il s'agit d'un disciple laïc (俗, zoku) qui a reçu un nom bouddhique (Nichijū) ainsi que ce mandala. On voit donc qu'il y avait un nombre assez important de disciples qui venaient rendre visite à Nichiren au mont Minobu, signe que la propagation du bouddhisme du Lotus était très active.

Le temple Kōchōji, où ce gohonzon est conservé, permet également de voir une statue de Nichiren réalisée par Nippō. Cette statue effectuée par un disciple direct de Nichiren est stylisée et bien différente des représentations ultérieures ou actuelles qui montrent généralement Nichiren sous les traits d'un personnage très corpulent, ce qui est quelque peu étrange vu les rigueurs et privations qu'il a connues au cours de son existence.

Quatre autres gohonzon sont également conservés dans les collections de ce temple. Il s'agit des mandala #14, #57, #65, et #105.

 
 
 
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