Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#27
 
 

Date d'inscription :

1e année de Kenji (1275), 11emois. La date est inscrite à gauche contre le bord, en dessous du Roi de Lumières Amour.

Récipiendaire :

Dame Jimyō, le nom de la destinataire est inscrit au verso : 持妙女也 (À dame Possession de Merveille).

Phrase d'hommage :

Plus de 2220 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambidvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut. (佛滅後二千二百二十余年之間一閻浮提之内未有大曼陀羅也). Phrase inscrite sur quatre colonnes tout à fait en bas à droite entre la signature de Nichiren et le roi du ciel Vaste-Regard (廣目天王).

Ajout :

-

Dimensions (cm) & nombre de lés :

116,1 x 46,1 - 4 lés.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Myōkenji, Kyōto-shi.

Style :

Détaillé.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins les quatre grands rois du ciel, de chaque côté, dans une graphie très longue, les deux Rois de Lumières : Amour à droite et Immuable à gauche.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō.

3. Étage supérieur : Le nom de tous les personnages est précédé de Namu.
À gauche en partant du centre : Shakamuni butsu, Jippō bunshin Shakamuni butsu (les corps fractionnés dans les dix directions du bouddha Shakyamuni), Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure) et Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice).
À droite, en partant du centre : Tahō nyorai, Zentoku butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Supérieure) et Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : les noms des bodhisattva et auditeurs sont précédés de Namu.
À gauche en partant du centre : Fugen bosatsu, Miroku bosatsu, Kishimojin, Kashō sonja et autres, Shakudaikanin (Indra) et autres.
À droite en partant du centre : Monjushiri bosatsu, Yakuō bosatsu, jūrasetsunyo, Namu Sharihotsu sonja, Daï Bontennō, Grandes divinités Soleil - Lune et autres (大日天月天等, Daïnitten-Gatten tō).

5. Étage inférieur : à gauche en partant du centre : les Rois des Roues, Tenshō daïjin, Shō Hachiman et autres.
À droite en partant du centre : Roi Dragon (龍王) et autres, Ashuraō.

6. En dessous du Titre, chacun dans un espace assez grand, à gauche Dengyō daishi et à droite Tendaï daishi.

7. En bas à gauche signature de Nichiren et son kaō entremêlés - tendance qui s'accentuera ensuite jusqu'à ne former plus qu'un. Ici nous avons la signature qui apparaît dans la boucle droite du kaō.

Particularités graphiques :

Gohonzon de proportions étirées : pour 116 cm de haut il ne fait que 46 cm de large, d'où cet aspect élancé et fin. Cette impression est renforcée par les surfaces vides en haut et en bas, la finesse et la grâce des traits. Plus on va vers le bas, plus les personnages sont écrits en petit, particulièrement l'étage inférieur où même les deux rois du ciel du bas sont plus petits que leurs pairs en haut.

Remarques :

Même si ce gohonzon est assez proche dans sa composition d'œuvres antérieures (par exemple le #21), il présente surtout un caractère évolutif vers ceux de la période suivante (Kōan) : presque tous les représentants des dix mondes sont là (exceptés ceux de l'enfer), seuls les sages des quatre mondes supérieurs propres au bouddhisme voient leur nom précéder de Namu, la signature de Nichiren et son kaō ne sont plus traités comme deux éléments distincts.
Remarquons enfin que la Déesse Mère des Enfants Démons et ses dix ogresses de filles sont placées à l'étage médian entre les bodhisattva et les auditeurs, sans doute un rappel des influences du bouddhisme ésotérique plus présent encore dans certains gohonzon antérieurs qui vont même jusqu'à détailler les noms de de chacune des ogresses, par exemple le mandala #26. Ici la Déesse mère est placée à gauche et ses filles à droite ; par la suite leurs places s'intervertiront.

Sur la disciple à qui ce gohonzon a été attribué, nous avons peu d'éléments et en plus ils présentent entre eux des informations parfois contradictoires qui laissent à penser qu'il y avait peut-être deux disciples qui auraient eu le même nom bouddhique. Il était courant d'attribuer aux nonnes ou laïques un nom bouddhique comportant deux idéogrammes dont myō (妙). Le gohonzon #32a écrit quelques mois après est également référencé comme attribué à la nonne Jimyō. Si ce n'est pas une homonyme, c'est assez bizarre, d'autant que ce gohonzon #32a est certifié par un ajout de Nikkō inscrit sur le gohonzon même, alors que dans le cas de celui-ci, c'est une inscription au recto dont on ne connaît pas l'auteur qui mentionne cette nonne.

Le temple Myōkenji à Kyōto, où ce gohonzon est conservé, abrite également dans ses collections deux autres mandala, les #28 et #89. Ce temple ancien a été fondé en 1321 par Nichizō (日像, 1269 - 1342) qui était un diciple direct de Nichiren et le demi-frère de Nichirō. L'établissement de ce temple témoigne de l'implantation vigoureuse du bouddhisme de Nichiren dans la capitale impériale.

 
 
 
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