Galerie des Gohonzon inscrits par Nichiren
 
 
 
 
#98
 
 

Date d'inscription :

3e année de Kōan (1280), 9e mois. La date est écrite en bas à gauche contre le bord, au-dessus du nom du récipiendaire.

Récipiendaire :

Conféré au laïc Nichimoku (俗日目授与之). Inscription en bas à droite entre le kaō de Nichiren et le roi du ciel Vaste-Regard.

Phrase d'hommage :

Plus de 2230 ans après l’extinction du Bouddha, dans tout le Jambudvīpa, jamais ce grand mandala n’apparut (佛滅度後二千二百三十余年之間一閻浮提之内未曾有大漫荼羅也). Cette phrase est écrite au-dessus de la partie droite du kaō de Nichiren, à gauche de la partie basse du nom du Roi de Lumières Immuable. Cette phrase est inscrite sur 7 colonnes, la dernière ne comprenant que deux caractères : nari (也) précédé de l'abréviation originale du caractère ra (羅), de mandara, qu'emploie Nichiren.

Ajout :

1. Remis à Misaburō Shigemitsu de Ueno, hauteurs de Fuji. Nikkō. (富士上方上野弥三郎重滿与之 日興). Phrase écrite par Nikkō, tout à fait dans le bord à droite, à côté du roi céleste Vaste-Regard.

2. Il s'agirait d'une actualisation quant au statut du récipiendaire, probablement inscrite par Nikkō en 1312 : En la première année de l'ère Shōwa, le renonçant Saburō devint le nyūdō Sakon … (正和元年出家三郎左近入道也). Il y a peut-être une suite mais c'est difficilement lisible (cf. Remarques). La phrase qui a été rajoutée bien des années après l'inscription du gohonzon est écrite là où il y avait de la place, la première partie inscrite verticalement à gauche entre la date et le bord du gohonzon va jusqu'au terme renonçant (出家) et la suite, faute de place, continue horizontalement en tout petit .

Dimensions (cm) & nombre de lés :

47,0 x 31,5 - 1 lé.

Nom usuel :

-

Lieu de dépôt actuel :

Myōrenji, Kyōto.

Style :

Restreint.

Contenu scriptural :

1. Aux quatre coins du gohonzon : les quatre grands rois du ciel. Les deux Rois de Lumières sont à leur place habituelle : Amour à gauche et Immuable à droite.

2. Colonne centrale : Namu Myōhōrenguékyō et tout en bas Nichiren-kaō un peu déporté vers la gauche.

3. Étage supérieur : tous les noms des personnages sont précédés de Namu. En partant du centre à gauche : Shakamuni butsu, Jōgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pure), Anryūgyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Pacificatrice). Et à droite, toujours en partant du centre : Tahō nyorai, Jōgyō bosatsu, Muhengyō bosatsu (bodhisattva Pratique-Illimitée).

4. Étage médian : nous trouvons juste six divinités.
À gauche en partant du centre : le grand roi Shakudaikanin (Indra), le roi céleste Grande-Lune et le roi céleste Clarté des Constellations (大明星天王, Daimyōjōtennō).
À droite en partant du centre : Daibontennō, Daïrokutenmaō, Daïnittennō (大日天王, le roi céleste Grand-Soleil).

5. Étage inférieur : à gauche les dix ogresses et en vis-à-vis à droite leur mère Kishimojin. Elles sont situées sous le caractère kyō (經) du Titre.

6. Un peu en dessous, décalés du centre : à gauche Namu Dengyō daishi et à droite Namu Tendaï daishi.

7. Plus bas encore, à gauche, sous les dix ogresses : Hachiman dai bosatsu ; et à droite, sous Kishimojin : Tenshō daïjin.

Particularités graphiques :

Ce gohonzon, bien que bâti sur une structure semblable à celle du #97 et de dimensions similaires, s'en distingue nettement par son rendu. Les traits des colonnes de droite et de gauche qui contiennent les rois du ciel et les Rois de Lumières sont plus fins et élégants. Le Daïmoku ne remplit que la moitié supérieure de la hauteur, créant de la sorte une prespective assez aérienne. Il crée une impression de continuité avec les personnages de l'étage supérieur qui est portée tant pour les personnages que pour le Daïmoku par la graphie du caractère Namu qui leur est commune et par le mouvement général. L'étage médian est également porté par ce même mouvement et surplombe les inscriptions plus 'terrestres' en dessous de kyō (經). La signature-kaō, un peu déportée vers la gauche, est assez lisible et emplit une bonne partie du bas de gohonzon.

Remarques :

À propos du destinataire, le laïc Nichimoku (俗日目), les ajouts de Nikkō apportent quelques informations sur son évolution. Le premier d'entre eux nous donne le nom courant de cette personne : Misaburō Shigemitsu, Nichimoku étant son nom bouddhique nichireniste (Nichigo). Le second ajout est bien postérieur et daté de 1312, soit 32 ans plus tard, et il nous indique que ce Nichimoku est devenu un nyūdō du nom de Sakon. D'autres informations provenant des registres tenus par Nikkō disent qu'il était l'un de ses disciples et qu'il faisait partie de la Maison du sire de Ueno (Nanjō Tokimitsu). Dans la structure féodale d'alors, cela signifie qu'il lui était apparenté ou qu'il était l'un de ses vassaux.

Le temple Myōrenji à Kyōto où ce gohonzon est conservé, abrite également dans ses collections les mandala #2 et #3c.

 
 
 
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